DIESEL DUST: Just Before (parution en vinyl LP)

Ce début d'année commence avec panache pour le tock sudiste français avec la sortie vinyle d'un fleuron du genre désigné Just Before, par les bien nommés Lyonnais de Diesel Dust sur le label Brennus. Ils compilent le plus judicieux de leurs deux albums CD studio qui contenaient douze morceaux chacun, doté d'un féroce « Southern Rock » qui nous avaient ébahi grave les écoutilles à l'époque. L’ensemble est maintenant gravé dans la cire en deux LP sonnant nickel chrome, moyennant six titres du Ghost Dance de 2006, six titres du Second life de 2010, empreint d'un fort allant Skynyrd seconde mouture, émulation « The Last Rebel » et « Edge of Forever » , mâtiné Molly Hatchet -« Devil's Canyon », le tout présenté sur une pochette qui fera date de par sa beauté ornée du grand Sachem Sitting Bull chaperonné d'un loup, dont le guitariste Raphael Porcherot compositeur en chef de Diesel Dust se fait le porte-voix. En ouverture sur la face A le titre "Ghost Dance", du nom de leur premier album, avec intro Pow Wow chant indien, de bonnes grattes plus un harmonica qui donne de l'amplitude, est mis en musique sur un texte ciselé. Ensuite arrive du « Southern Boogie » burné à la Hatchet sur "Only Brothers and Friend", du mi-tempo sur "In Your Eyes" avec une tournerie de guitares d'enfer. La face B s'ouvre sur "Goodbye my Friend", très Skynyrd avec parties de guitare harmonisées. "We Can Change" rappelle le groupe Tangier, puis pour conclure une version acoustique de "Time To Be Free" qui a servi comme titre de présentation pour Diesel Dust. Passons au deuxième LP consacré à l'album "Second life" avec changement de personnel concernant le chanteur, plus l'apport d'un autre guitariste : ça attaque en face A par "Devil Inside" patiné par un formidable harmoniciste, Nicolas Ciolfi, le Magic Dick français, par des envolées hautes en couleur que ce soit sur le boogie blues "Man From New Orleans" ou sur la perle "Lily". Avec une intro en douceur rappelant la chanson traditionnelle américaine "Shenandoah", "Lily" regorge de guitare en éruption, comme sur "Too long Time", "Whisky Drinkin Man", pour finir en explosion totale sur "Time of Dying" en Face B. Une véritable aubaine d'entendre ce rock sudiste avec le son si chaud du vinyle mis en pratique avec ardeur par des gones. Grâce à eux la liste s'allonge au niveau des pressages vinyle certifiés 100% sudistes, avis aux retardataires Calibre 12 et Truckers. Actuellement le compteur n'est qu'a trois, les Bretons de Bounty Hunter (« On the hunt » en 1986), les Champenois de Natchez en 2015, et maintenant Diesel Dust qui prépare aussi incessamment un CD. On en salive d'avance.

Jacques Dersigny